Ryder the Eagle, le gringo au coeur d’artichaut s’envole vers sa Follymoon

FOLLYMOON [ˈfʌlimuːn] n.f «version incandescente d’une lune de miel post-divorce où la solitude côtoie la folie de la liberté.»

C’est du moins ce que nous en dit Adrien Cassignol, l’amoureux transi derrière Ryder the Eagle, parti en exil faire son école buissonnière sentimentale, après deux EPs, un mariage et un divorce qui deviendra la quintessence de son nouvel album Follymoon sorti le 18 février dernier.

 

© Anastasia Matouskoff

 

Chez Hardies, on a d’ailleurs eu la chance de découvrir ce debut album à l’Auguste Théâtre le 2 novembre dernier pour un joli concert acoustique en piano-voix. Ambiance feutrée donc et lumière tamisée pour un cow-boy désabusé ne manquant pas une occasion de nous raconter avec la plus désarmante sincérité ses échecs amoureux ; du date Tinder au divorce de sa vie, toujours avec le sourire bien sûr. Bref, un artiste d’une espièglerie timide, loquace, toujours sans filtre, et ça fait du bien.

Ryder part donc en odyssée de la West Coast à Mexico qui deviendra son final stop et actuel cocon (au cas où vous n’auriez pas remarqué l’influence vestimentaire) en passant par l’Écosse pour cette fois narrer le deuil amoureux, plus latent et moins vif que la rupture racontée sur l’obscur Free Porn sorti trois ans auparavant. Du Beginning of Something New à sa balade éponyme Follymoon, en passant par l’émouvant bien qu’entraînant The Divorce.

 

 

Pas romantique pour un sou, Follymoon est un courrier du cœur en 9 actes saisissants ; et qu’il soit éternel vagabond du love à la recherche d’une herbe plus verte ou antihéros spleenesque, notre Eagle n’en a pas fini de gravir des sommets.