Troisième et dernière journée au TINALS
S’il fallait retenir deux groupes en cette dernière belle journée du TINALS, le choix ne serait pas si difficile.
Ce serait d’abord Whitney, le groupe arrivé de Chicago, formé par Julien Ehrlich et Max Kakacek.
Ils jouaient sur la scène Mosquito, succédant aux Grys-Grys qui déjà la veille avaient enchanté les festivaliers.
Whitney, c’est assez impressionnant à voir : une bande de six potes qui multiplient les rôles et les instruments sur scène, afin de rendre compte des formes détaillées et des nuances délicates de l’album. Sur scène donc, Julien Ehlrich chante et joue la batterie, quand Will Miller joue trompette et synthétiseur.
Une panoplie d’instruments qui leur a d’ailleurs porté défaut : on compte une bonne quinzaine de minutes avant que le synthétiseur de monsieur Malcolm Brown n’arrive.
Ce Malcolm Brown qui amuse, cheveux gominés et peigne dans la poche, un t-shirt à l’effigie de Taylor Swift.
On leur pardonne rapidement tant le groupe a le don de nous émerveiller : on écoute une pop mélancolique, qui va si bien avec la voix portée par le chanteur.
Les morceaux, tirés de l’album ‘Light Upon A Like’ (sorti l’an dernier chez Secretly Canadian), sont doux, délicats, et font chaud au coeur.
Serait-ce la puissance des textes écrits par Julien Ehlrich et le peu de distance que l’on y sent, ou alors la concordance parfaite des instruments ?
Difficile à dire. En tout cas le public est charmé, et nous aussi.
On entend aussi un nouveau morceau, encore « sketchy or whatever », qui s’insère bien dans la lignée des autres sorties du groupe. Tout aussi rêveur, et aux paroles intimes.
« Ca parle d’être déprimé », confie le chanteur, qui même sur scène ne pose pas de distance sur ces récits.
Le groupe termine par son premier single et premier succès, No Woman, un morceau qui « parle d’être célibataire, dans le mauvais sens ».
Et comme le groupe « autorise » le public à danser, celui-ci ne s’en prive pas et chante à tue-tête, heureux comme tout.
On l’attendait, et pour certains « le festival se résume à Pond ».
Pond c’est un groupe (rock psychédélique) qui existe depuis bientôt 10 ans et sait se renouveler.
Les musiciens vous les connaissez, ce sont respectivement des anciens et actuels membres de Tame Impala (Nick Allbrook, Jay Watson). C’est aussi Joe Ryan, que l’on peut repérer aux concerts du même artiste (il se charge du visuel), et enfin Jamie Terry qui y sont associés.
Ils venaient nous présenter ‘The Weather’, nouvel album sorti le 5 mai dernier. La date de sortie n’est certainement pas anodine.
Quand nous goûtons au bon Paint Me Silver, morceau plus pop et disco, au rythme entraînant, on s’imagine déjà l’écouter cet été.
Il s’agit d’un septième album bien différent des derniers, très expérimenté. L’ensemble est plus pop, les synthés plus présents…
En ce qui concerne la prestation, nous avons assisté à un concert à la hauteur des attentes.
Les mélomanes ou les amateurs du groupe, se sont vus plonger dans l’univers excentrique et complètement déjanté de Nick Allbrook (chant et guitare) amorcé par 30, 000 Megatons, suivi des classiques Elvis’ Flaming Star et Waiting Around For Grace, qui figurent dans le précédent album ‘Man It Feels Like Space Again’ (2015).
Les Pond avaient en face d’eux une salle qui regorgeait d’énergie et toute enchantée. Un public qui sur Giant Tortoise s’excite et entraîne Nick dans un bain de foule.
Le temps passe, mais trop vite, et Jay nous annonce déjà le dernier morceau à jouer pour clôturer le show : The Weather.
