Deuxième jour à TINALS : Après la pluie…
Nous revoilà à Paloma, fidèles au poste, prêts à en découdre avec le TINALS.
C’est sous un temps très orageux que commence cette deuxième journée, qui verra défiler une programmation tout à fait hallucinante et incroyablement excitante. Tout est en place, les flamants roses toujours là, les enfants présents, samedi après-midi oblige, en plus de la gratuité jusqu’à 18h. C’est parti pour le deuxième round !
Une après-midi électrique
De l’orage, il y en a justement dans l’air avec le live de My Great Blue Cadillac sur la scène extérieure Mosquito.
Le duo montpelliérain n’y va pas avec le dos de la cuillère : tenue et maquillages noirs, tension permanente, un son rock voire quasi-métal ultra brut et violent autour d’une seule basse et batterie, et la formule est gagnante !
Une énergie folle se dégage de ce couple (sur scène comme à la ville), le live prenant une dimension de véritable exutoire.
Après ce déluge de son, le déluge, le vrai. Tonnerre et compagnie nous font vite rentrer à l’intérieur.
Mais voilà, ce festival a quelque chose de plus, de la magie peut-être, et a alors lieu le premier miracle de la soirée : le ciel se dégage et Palehound peut entamer son concert. Une vraie découverte !
La chanteuse enchaîne, avec ses 2 musiciens, une flopée de superbes chansons folk-rock, tour à tour électriques et poétiques. Une vraie interaction avec le public, de l’énergie et un rappel (!) de deux chansons, guitare-voix avec la chanteuse seule, alors que les rayons de soleil baignent à nouveau la scène : de la magie vous dit-on…
Une soirée onirique
Le temps de nous remettre de ces émotions, Lush prend place sur la grande scène extérieure.
Le groupe emblématique de la scène shoegaze (puisqu’il faut bien une appellation) a déjà le public dans la poche avant de commencer, 20 ans de carrière oblige.
Et le live est parfait, là aussi autour d’une bonne communication avec le public. Malheureusement, l’orage revient… et la pluie semble mettre le festival en pause.
Mais que nenni, car c’est alors qu’intervient le second miracle de la journée ! Alors que la foule s’agrandit pour voir Air (AIR !!!) sur la grande scène, la pluie s’arrête pour laisser l’emblématique duo français commencer leur show. Et là… c’est la claque, c’est le rêve, c’est l’extase.
Plusieurs fois nous avons du nous pincer pour savoir si nous étions bien éveillés.
Autour d’une mise en scène superbe, avec notamment cinq grands miroirs derrière les musiciens, Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel nous emmènent en voyage. Tous les tubes y passent, interprétés brillamment par le duo, hyper décontracté sur scène et aidé par un public de fan et réactif. Puis le rêve s’achève sur La Femme d’Argent plus long et exquis que jamais. Point de pogo ou de danse, juste de la beauté et du talent, bref, on était juste sur les fesses.
Après avoir écouté un moment Dinosaur Jr, qui enchaînaient les solos et les riffs de guitare avec une maîtrise impressionnante, il est temps pour Breakbot de clôturer la soirée.
Et là, malaise… L’impression d’assister à une tribute disco d’une grosse tournée est persistante.
Certes le show est impressionnant, les musiciens excellents, tout est impeccable, mais on cherche encore Breakbot. Entouré de tout ce monde, le français ne fait presque rien, si ce n’est jouer son rôle de mec perché et cool. Bref, c’est l’incompréhension, malgré la qualité du live, qui domine en sortant de la grande salle intérieure.
Mais impossible d’en vouloir au TINALS tant cette deuxième journée fut incroyable, pleine de rebondissements, passionnante et intense. Attention, ce festival pourrait vous rendre fou… Merci encore et à demain !!
