VKNG, la mélodie du bonheur

VKNG, c’est un Maxime Delpierre et Thomas de Pourquery.
Pluridisciplinaires, les deux artistes amis d’enfance ont décidé de former et créer ce projet ensemble. D’abord un peu par hasard, pour se faire plaisir et pour faire plaisir aux autres : « Un jour on s’est vu en photo, et on trouvait qu’étonnamment ça marchait plutôt bien tous les deux, contre toute attente » dit Maxime, alors que Thomas ajoute que cela s’est construit « exclusivement pour des questions photogéniques ».

 

VKNG, la mélodie du bonheur
© Flavien Prioreau

 

J’ai découvert VKNG, acronyme de « viking »  l’été dernier, lors d’un festival musical. Le groupe m’avait plu par son aspect très jovial, et fantaisiste. Leurs morceaux s’apparentent à de la pop mais à la fois actuelle et moderne.
Le nom de leur album, ‘Illumination’, sonne comme une explosion de couleurs.
Les guitares sont appuyées par des rythmiques fortes de batterie et des synthés souvent répétitifs. Ces derniers sont plus ou moins présents dans les morceaux, insistant parfois sur un côté plus électronique. Il y a aussi la voix de Thomas, qui s’aligne toujours bien à l’ensemble, et nous reste en tête.
La musique de VKNG est entraînante, énergique, aux rythmes pop, mais aussi mêlée à un fond de plainte qui résonne au cœur des morceaux de l’album.
Si cette plainte apparaît parfois criante, comme dans Mary, elle est plus légère dans We Are the Oceans, un morceau magnifique qui commence comme une valse, avant de monter en puissance. Contrasté, il prend rapidement l’aspect de lutte, oscillant sans cesse entre victoire et défaite. Ces ressentis paraissent dans les rythmes complexes, évoluant au fil du morceau, et la voix de Thomas qui s’accorde à l’ensemble.
On s’imagine sans peine au cœur d’une bataille ou luttant au milieu des flots.
Ces aspects contrastés donnent un sentiment d’espoir, que l’on retrouve sur d’autres morceaux, comme Killing in the Name of God, ou First Pop.
Pourtant, l’ensemble reste très « joyeux », dansant, et il est difficile de ne pas se laisser prendre par les mélodies entêtantes des morceaux. Car si l’on ressent une part de désespoir ou de mélancolie, ce ne sont jamais ces ensembles qui finissent par prendre le dessus. La partie instrumentale de VKNG est forte et témoigne au contraire d’une vision positiviste.
Leur combat est « le combat de l’amour », comme le dira souvent Maxime.

 

Qui fait quoi dans le groupe ?

Thomas : Maxime fait de la guitare et moi je chante. Louis fait de la basse, Guillaume fait de la batterie.
On a enregistré l’album en Bretagne, dans une maison à Quiberon, c’est là que VKNG est né.

Maxime : On a tout écrit, tout maquetté là- bas, mais le vrai enregistrement d’album a eu lieu au studio Pigalle, à Paris.

 

Vous pouvez nous parler de votre expérience musicale?

Thomas : On est des musiciens au sein de VKNG. Alors c’est vrai que dans la culture du rock’n’roll, ce qui est magnifique d’ailleurs, cette culture d’avoir un seul groupe et de faire que ça, ça arrive à pas mal de gens. Mais il y a aussi pleins d’exemples de gens, de musiciens, qui ont fait pas mal de groupes. Nous on continue à jouer aussi avec nos groupes, Maxime avec Limousine, moi avec Supersonic, et collaborer avec des gens même si VKNG est le centre de nos vies en ce moment, et qu’on est à fond là-dessus. On a l’amour de la musique, le gout de faire de la musique, ce qui est assez répandu aujourd’hui. On a fait plein de groupes, on continue à rêver de la musique. En ce moment on est à fond sur VKNG on n’a pas envie que ça s’arrête une seconde, c’est génial.  On aime la musique par-dessus tout. Dans la nouvelle génération, dont on est peut-être le début, les gens, à partir de notre âge et les plus jeunes, ont beaucoup moins ce soucis des étiquettes. Ils se mélangent beaucoup plus facilement : les uns jouent dans le groupe des autres …

Maxime : En gros, les jeunes c’est mieux (rires).

 

C’est vrai que c’est assez impressionnant parce que aujourd’hui il y a énormément de groupes, comme vous justement, qui n’ont plus cette seule volonté d’entrer dans une catégorie musicale, mais s’ouvrent à autre chose.

Thomas : Mais en plus ce n’est même pas une intention, on fait ce qui nous plait, notre seul baromètre c’est notre plaisir, notre épiderme, nos sensations, nos zones érogènes, surtout celle de l’oreille.

 

Est-ce que vous avez d’autres projets à côté ?

Thomas : Bien sûr !

Maxime : Oui, mais c’est vrai qu’en ce moment VKNG prend toute la place. Oui, on continue d’avoir des projets personnels. Moi j’ai toujours mon groupe qui s’appelle Limousine à côté, et Thomas il a toujours Supersonic, avec lequel il reprend des « Sun Ra », entre autre. Mais c’est vrai qu’on est extrêmement centré sur VKNG, c’est notre principale activité.

 

En plus l’album vient de sortir !

Maxime : Exactement. On a plein de trucs à vivre avec et ce n’est que le début, donc c’est cool !

Thomas : Mais les choses se nourrissent. C’est vraiment important aussi, d’aller jouer d’autres musiques, ou pour Max qui est producteur, de faire une prod pour quelqu’un d’autre. C’est des choses qui nous nourrissent, vraiment, et ce n’est pas vécu comme de la dispersion, parce que l’on a tous fait des choix, on s’est tous rendu disponible pour faire essentiellement VKNG et garder ces fenêtres toujours un petit peu ouvertes, qui nous permettent, je pense, de renforcer encore plus VKNG et encore plus le plaisir que l’on a à fabriquer notre musique. Comme disait La Fontaine : « Même beauté tant soit exquise, rassasie et saoule à la fin. Il me faut d’un autre pain, diversité c’est ma devise ».

 

Est ce que vous avez eu des influences pour l’album ?

Thomas : C’est vrai qu’on peut vous citer des influences, des gens qu’on adore. Après il y a plein de gens qui nous citent certaines références, que nous on a pas eu directement consciemment. Et c’est ça qui est vachement beau !

 

Il y a certaines musiques qui me font penser à Metronomy, ou Isaac Delusion, des groupes de pop actuelle.

Thomas : Je pense que ce sont des gens comme nous, qui ont des influences très larges. Je pense que c’est le seul point commun, parce que on a sans doute des goûts en commun, c’est certain, mais disons que même si on aime beaucoup Metronomy, ce n’est pas une de nos références directes.

Maxime : En fait finalement ce sont des groupes qui se sont fabriqués presque en même temps. Metronomy il était d’abord tout seul et finalement son groupe il est récent. Avant il avait un autre groupe mais il a complètement changé sa formule et il a monté un super groupe, avec des supers musiciens mais c’est finalement assez récent.

 

Même Isaac Delusion, c’est plutôt récent.

Maxime : Mais je crois que ce sont des gens de la même génération que nous, clairement. C’est-à-dire un peu plus jeunes que LCD Soundsystem, Hot Chip…

Thomas : Voilà, et les Flaming Lips.

Maxime : Les Flaming lips et LCD Soundsystem c’est un peu les grands frères, ou Arcade Fire… Tous ces groupes-là c’est un peu ceux qu’on admire, nous encore un peu comme des ados quelque part, alors que c’est vrai que Metronomy, ce sont des groupes complètement contemporains, qui sont influencés par les mêmes trucs, qui ont écouté Talking Heads, et en même temps tout plein d’autres trucs.

Thomas : Mais ce sont des groupes qu’on respecte vachement, ce sont des grands musiciens.

Maxime : Et puis la référence est compréhensible, c’est difficile de passer à côté car c’est vraiment très bon donc c’est génial que ça existe.

Thomas : Et puis moi j’ai joué avec eux donc forcément même si c’est pas direct, inconsciemment il y a des accointances. Moi j’ai travaillé en studio avec eux, je les ai vu travailler, on a enregistré notre album avec VKNG après, forcément qu’il y a des façons d’enregistrer les choses, on en a déjà parlé. Mais c’est ça qui est magnifique dans la musique, c’est que on se pille les uns les autres. C’est du pillage magnifique, qui en fait est du don. Très rare sont ceux qui vont vous en vouloir de vous avoir piqué tel truc. Après sauf si c’est direct, vu qu’il y a une mélodie.

Maxime : Ou alors c’est quand on est dans un truc de Star Wars, quoi. Peut-être Daft Punk, qui sont vraiment enfermés, qui lâchent rien. Il n’y a pas une demi mesure qui sort de leur studio qui pourra être écoutée par quelqu’un pendant la fabrication, mais c’est les seuls. Tout le monde a besoin de faire écouter ses trucs, même à l’intérieur d’un propre groupe. Tout le monde a un autre groupe et des fois on arrive avec une nouvelle démo et une semaine après tu vois un autre gars du groupe, qui arrive avec une autre nouvelle démo, et ça ressemble très fort à ce que tu lui as fait écouter trois semaines avant. Mais en même temps il a sa vision du truc donc il a aimé cette idée, et il a trouvé autre chose. C’est marrant, c’est l’émulation en fait. C’est incroyable.

 

Grimes dit d’ailleurs que pour elle la musique n’a jamais été aussi bonne qu’aujourd’hui. J’en suis aussi persuadée.

Maxime : Je suis assez d’accord, ouais. Je trouve que l’on vit dans une période très excitante.

Thomas : Surtout la notre, oui. Moi j’ajouterai même, surtout la notre. Surtout celle de VKNG (rires).

 

VKNG, la mélodie du bonheur
© VKNG

 

Je vous ai découvert à Rock en Seine, c’était une bonne surprise pour beaucoup de gens, tout le monde était content car vous avez proposé quelque chose d’assez nouveau et de très dansant. Qu’est ce que vous avez pensé du festival ? Vous aviez aimé ?

Maxime : Bien sûr !

Thomas : Génial, un bonheur ! C’était énorme. Pour nous c’était un grand moment.

Maxime : Il faisait beau, on a eu de la chance, il y a eu un vrai soleil et au moment où je jouais Mary par exemple, c’était un bonheur ultime. C’était un vrai instant, quoi.

Thomas : Après, on fait ce groupe-là aussi pour faire l’amour, dans tous les sens du terme.

Maxime : Non, mais on cherche vraiment à faire plaisir, c’est vrai que c’est vraiment un truc qui est porté sur quelque chose d’assez positif. On vient d’une musique parfois plus difficile au départ, d’ailleurs même encore, on peut encore en faire à côté, et c’est  vrai que VKNG c’est un peu le projet du bonheur, quoi. L’idée de se faire du bien, de faire vraiment du bien, et en ce moment ça nous aide vachement.

Thomas : Bien sûr.

Maxime : Depuis quelque temps c’est devenu, pas un rempart du tout, mais un beau bateau. Ça nous fait vivre des choses sympathiques, et on a le sentiment que ça rend les gens heureux.

 

VKNG c’est aussi un nom qui sonne un peu guerrier, qui fait penser à des batailles, ou des combats. Quel est votre combat ?

Maxime : C’est un peu neuneu mais la réalité c’est que nous c’est vraiment le combat de l’amour. On a vraiment envie que ce soit « love ». On se force dans les moments où ça pourrait partir à l’inverse total, on fait vraiment attention. On a vraiment envie d’être heureux, vraiment.

Thomas : Ouais.

 

C’est marrant parce que pour moi il y a cette vision hyper joyeuse sur l’album, mais en même temps sur certains morceaux, comme Mary, ta voix Thomas sonne vraiment comme une plainte, en fait. Il y a ce décalage entre ces deux côtés.

Maxime : C’est parce que c’est des façons de faire de la pop aussi.  C’est très influencé par exemple par certains artistes de pop africaine, qui ont vraiment l’art et le savoir de pouvoir raconter des choses extrêmement difficiles, finalement, quand on écoute vraiment les textes, mais de façon très festive. C’est-à-dire que l’on est jamais dans la complainte, on ne va pas jouer un accord mineur en arpège triste, pour raconter quelque chose de triste en même temps, c’est hors de question. C’est véritablement l’inverse.

Thomas : Exactement. Il faut toujours qu’il y ait des opposés qui coexistent. Pour que la corde soit bien tendue il faut bien que les choses soient à l’opposé l’une de l’autre, pour que ça résonne. C’est une belle image de la guitare ; si vous avez une corde, les deux extrémités se touchent, c’est-à-dire qu’il n’y a rien qui sonne. Et plus on les oppose, plus ça résonne, plus ça parle, plus ça vibre. Donc c’est clairement ce que vient de dire Maxime.

 

J’en parlais justement avec une amie, et sur We are the ocean, on retrouve cette voix qui sonne comme une plainte. Le morceau commence comme une valse, et puis ça monte. Mais il ne cesse de monter et descendre, ce qui donne vraiment l’impression d’une lutte.

Thomas : Mais oui, il y a ces deux côtés qui coexistent. Encore une fois c’est une question de vibration. En plus cette chanson est une allégorie de la mer, des marées, des amours. Après le texte vous l’interprétez comme vous voulez.

Maxime : C’est l’image de l’océan, d’une traversée, ouais.

 

C’est exactement ce que m’a dit mon amie. Pour elle ça symbolise quelqu’un qui est sur une barque, qui est perdu et lutte au milieu de l’océan.

Thomas : Oui, c’est cela, et en même temps c’est une chanson pleine d’espoir.

Maxime : C’est pas forcément une barque. Des fois ça peut-être comme une barque, mais ça peut être tout à la fois finalement. Il y a aussi des moments très héroïques je pense dans ce morceau, même s’ils sont très courts, ce sont des intentions de vouloir se relever la tête haute et puis d’un seul coup, deux secondes après, on s’est pris une énorme vague et on est dedans, comme ça.

Thomas : C’est ça. Je pense que l’on veut incarner quelque part aussi l’espoir que l’on a en chacun de nous, en fait, tout simplement, sans démagogie. C’est vraiment une volonté de parler d’amour et de parler d’espoir, de ne jamais oublier la nostalgie qui contient l’espoir, qui est quelque chose de très précieux. Cette chose là qui je pense est propre aussi particulièrement aux musiciens, la nostalgie, puisque que l’on apprend de nos aînés, même si ce sont des aînés récents. C’est quelque chose de magnifique ce terme, d’être nostalgique, pour continuer d’être encore plus présent, plus là, et de pouvoir avoir de l’espoir. Quand on ressent cette nostalgie, ce souvenir d’un moment, d’un parfum d’éternité du passé, c’est quelque chose qui nous fait espérer dans le même temps que l’on se souvient qu’il arrive encore. Et on est là, au moment présent où l’on ressent cette chose-là. Je pense que dans VKNG il y a vachement cette notion-là.
Le fait de parler d’amour c’est très important, il ne faut pas avoir peur d’en parler, particulièrement aujourd’hui. Il ne faut pas avoir peur d’en parler, car c’est la seule chose qui peut nous sauver.

 

Vous avez fait un morceau avec Olivia Merilahti [NDLR : The Dø], Girls Don’t Cry, comment l’avez-vous rencontré et pourquoi avez-vous choisi de faire ce morceau avec elle ?

Thomas : Parce que c’est une des personnes que l’on aime le plus au monde, une des chanteuses les plus magnifique, c’est une personne sublime, une amie que l’on connait depuis quelque temps et c’était très très naturel. On lui a demandé de venir chanter et ça s’est fait très simplement, pour le plaisir de faire une chanson ensemble.

Maxime : Elle est géniale en plus parce qu’elle est hyper sérieuse. En studio, elle ne rigole pas. Elle arrive, elle a vraiment bossé, elle a vraiment envie de faire ça bien. Elle fait pas des featuring tout le temps, en tout cas à ce moment-là elle en avait fait très peu, c’est ce qu’elle disait. On était étonné, hyper content et elle a mis la barre tout de suite. Ça s’est super bien passé avec Thomas, le mélange des voix, on a passé un bon moment, c’était chouette.
En plus ce n’est pas évident parce que des fois des chanteurs peuvent s’aimer beaucoup respectivement et ne pas forcément se marier en fait.

 

VKNG, la mélodie du bonheur
© Flavien Prioreau

 

Jouer sur scène c’est nouveau pour vous ?

Maxime : Pour VKNG, ouais.

Thomas : Ce n’était pas le projet de départ, on voulait faire juste un album et c’est venu assez naturellement l’envie de jouer. On a eu l’opportunité de le faire, et on s’est régalé, donc on a continué.

 

Et vous aimez le live ?

Maxime : Bien sûr ! Mais avant de faire du studio, parce que c’est vrai que maintenant on fait vachement plus de production, nous on vient vraiment du live. On vient à la base de notre chambre où on travaille nos instruments de musique. On travaille la musique et puis après on sort pour jouer. En tant que jazzmen c’est vraiment la vie que l’on a eu pendant des années : on allait jouer dans des clubs tous les soirs à Paris, on était sur scène, on jouait avec des groupes, on accompagnait des artistes et tout ça. C’est assez agréable, et assez naturel au bout d’un moment. Ca fait longtemps, et moi j’ai trouvé ça long, d’avoir une vie agréable en live. Ce n’était pas si simple, je trouvais ça fatiguant la tournée. Mais c’est vrai que dans nos vies à tous les deux, on a beaucoup beaucoup tourné. On vient vraiment de ça.

 

Votre musique peut être rapprochée à la pop, mais c’est aussi super fantaisiste, il y a pleins de choses, comme des parties très électroniques. Justement à Rock en Seine par exemple, pour Mary vous avez fait toute une partie très électronique. C’est une volonté de vouloir renouveler la pop, ou ne pas être catégorisé, de manière générale ?

Thomas : Non, on n’a pas la volonté de renouveler, mais de chercher des sons qui nous plaise, que l’on a jamais entendu. Surtout qui nous plaise, qui nous font du bien, donc développer le côté électronique de VKNG c’est sûr, le côté transe en tout cas, et toujours chercher, être à l’affut de sons qui nous touchent et qui nous font vibrer. C’est vraiment épidermique, c’est du plaisir.

Maxime : Il faut que ça bouge quoi, qu’il y ai du nouveau son. Dans quelque temps on en aura marre des sons que l’on a dans ce morceau, et à ce moment là on aura d’autres sons encore.

 

Oui, parce que vous jouez vos morceaux différemment en live finalement ?

Maxime : Un petit peu, mais en fait pas tant que ça. Mary a pris une espèce d’impact qui a fait que l’on a l’impression que c’est comme ça pour tous, mais en fait non, il y a que Mary qui est comme ça. Après les autres parties électroniques c’est carrément des nouveaux morceaux, ou alors il y a d’autres morceaux de l’album qui sont électroniques dans l’album, que l’on joue tel quel. On a fait des morceaux où il n’y a pas de guitare.
Proposer des versions différentes, ça permet de ne pas s’ennuyer, car on s’ennuie vite sinon.
Il faut aussi toujours arriver à composer entre ce que le public attend et lui donner, parce que sinon c’est pas cool. Nous les premiers d’ailleurs, si on va voir un concert, on a aussi envie d’entendre tels morceaux. On est un peu déçu si on n’a pas notre tube. Il faut arriver à trouver un milieu là dedans.

 

Vous avez déjà des projets pour la suite de VKNG ?

Maxime : Ouais, carrément ! On ne peut rien dire. On va tourner, ça c’est sûr.

Thomas : Il y aura des surprises au printemps.

Maxime : Il y a des surprises qui doivent arriver là bientôt, en 2016.

 

Pourquoi avez-vous appelé l’album ‘Illumination’, pour le côté fantaisie et explosion de couleurs, ou justement pour cette idée que c’était au départ un peu imprévu, comme s’il s’agissait d’une illumination ?

Thomas : Ca s’est imposé à nous. En plus quand on l’a trouvé sur le morceau Illumination, le mot « illumination » est venu de nulle part, il est arrivé, donc c’est devenu une évidence en fait.

Maxime : C’est un des derniers morceaux que l’on a écrit pour l’album, donc c’est resté, c’est devenu un gimmick important pour nous.

 

Justement, les morceaux vous les écrivez ensemble ?

Maxime : Ouais. Enfin, des fois il arrive avec un morceau, j’arrive avec un autre morceau, mais la plupart du temps on taille dans l’autre. On s’accapare le truc. En fait on fait un peu comme des beatmakers ; on se fait des rencarts où on se fait écouter tous nos trucs, chacun avec sa petite clé usb. On est de nature assez enthousiaste, du coup c’est assez facile, on est tous les deux, on a pas besoin de tchatcher.

Thomas : Il y a des côtés plus compliqués, mais le bon côté de travailler et fabriquer à deux c’est ça. Quand on est seul on peut avoir vachement plus de doute sur un morceau. Alors qu’à deux, la décision est prise plus facilement. Quand on est tous les deux à fond dessus, on y va et du coup c’est très simple. Je pense que ça s’entend dans les morceaux, l’amour que l’on a pour eux. Ce n’est pas vain de dire qu’une chanson est l’enfant d’un ou de plusieurs compositeurs. Quand on l’aime qu’à moitié je pense que ça s’entend dans la chanson en elle-même. Il peut y avoir une chanson « objectivement » pas belle, mais si mes parents l’adorent, elle sera vachement plus aimable, elle sera remplie de cet amour.

Maxime : Tu vas vachement plus t’en occuper au moment où tu vas la fabriquer.

Votre top trois musical ?

Maxime : Pour VKNG c’est Marvin Gaye, Flaming Lips et Billie Holiday.

Thomas : Mais il y a aussi LCD Soundsystem.

Maxime : Et Kraftwerk.