Premier jour au TINALS

Cette année encore nous sommes au This Is Not A Love Song, à Nîmes, ce jeune festival indé qui se démarque par une programmation de qualité et son espace dédié à l’évènement, adéquat et très agréable.

 

Goat Girl, Alex Cameron… Artistes prometteurs

Ce que l’on peut dire, c’est que l’on commence fort : à l’ouverture des portes le soleil tape déjà, les concerts débutent et les interviews s’enchaînent.
A peine le temps de jeter un coup d’oeil au jeunes déchainées de Goat Girl, que l’on attendait beaucoup.

Premier jour au TINALS
© Mag hardy – Goat Girl @TINALS Festival

 

Les premiers morceaux donnent le ton : le groupe qui n’a pas la langue dans sa poche a un message à faire passer et sait s’y prendre pour attirer notre attention : les paroles sont crues, la ligne de basse répétitive et les riffs de guitares énervés.
On aime le décalage avec la voix de Clottie Cream, la chanteuse, très grave et nonchalante à souhait.

Premier jour au TINALS
© Mag Hardy – Clottie Cream de Goat Girl @TINALS Festival
Premier jour au TINALS
© Mag Hardy – Naima Jelly @TINALS Festival

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au deuxième morceau on reconnaît le second single sorti chez Rough Trade, Scum, qui avait fait parler par la violence de ses propos, et le clip qui l’illustrait. En live, c’est vraiment très bon.
Il n’y a pas de doute, les filles ont de la colère à revendre et savent trouver leur exutoire dans la musique.
Hop, nous on file à notre interview !

C’est donc finalement en début de soirée que, la cadence ralentie, on goûte à l’ambience du festival en se dirigeant vers la petite scène qui présente Andy Shauf.
On commence par la fin de sa prestation, mais on voit déjà que l’artiste a su créer une atmosphère tendre et délicate, qui berce et charme le public. Andy Shauf et ses musiciens jouent une folk douce, poétique et envoutante.
Créant finalement un amusant parallèle avec le titre de son troisième album ‘The Party’, qui aurait pu laisser imaginer un live au couleurs différentes.

 

Courant fédérateur

En face, Alex Cameron termine les balances, accompagné de son “business partner”, Roy Molloy.

 

Premier jour au TINALS
© Mag Hardy – Alex Cameron @TINALS Festival

 

Les artistes sont accompagnés d’un batteur et d’un guitariste, ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’ils montent sur scène.
On attendait beaucoup d’Alex Cameron, qui a fait beaucoup parler de lui ces derniers temps avec ‘Jumping in the Shark’, sorti en 2014 et réédité l’an dernier sous le label Secretly Canadian.

Premier jour au TINALS
© Mag Hardy – Roy Molloy @TINALS Festival

Sur scène, l’artiste se donne à fond, et n’a pas peur de se mettre en scène. Il rentre dans la peau de son personnage et l’habite, à la manière de son clip She’s Mine.
Une énergie qu’il transmet rapidement à un public qui semblait impatient de le découvrir.

On reconnaît les excellents Real Bad Lookin’, Take Care of Your Business ou encore Happy Ending. L’artiste en profite aussi pour dévoiler certains morceaux, qui pourraient bien figurer sur son prochain album.

Premier jour au TINALS
© Mag Hardy – Alex Cameron @TINALS Festival

 

 

 

 

Direction maintenant la scène principale du festival où apparait Flying Lotus, installé derrière un voile sur lequel est projeté une série d’animation.
Une scénographie très travaillée qui surprend et ravit le public. On assiste  à une ambiance radicalement différente. Pas surprenant, étant donné l’exceptionnel passage de l’artiste sur la scène française.
L’image captivante, le son puissant, s’accordent pour faire naître une frénésie générale.
C’est finalement plus la prestation musicale que le personnage, caché derrière le voile, que l’on retient et qui répond à l’attente et l’excitation du public.
Et puis c’est la surprise générale, Flying Lotus reprend le thème de Twin Peaks, pour en offrir une superbe reprise…
Un moment de grâce dans un set effréné et maitrisé.

 

 

La nuit tombée, les festivaliers profitent de leur première soirée au sein du festival.
Un petit tour devant Shame, groupe véritablement endiablé. Le chanteur orchestre son public, et la fosse prend la forme d’un défouloir.

C’est au tour du très doué Chris Cohen de jouer. Une foule est déjà présente avant même le début du concert.
C’est un autre public, mais tout aussi impatient.

 

Premier jour au TINALS
© Mag Hardy – Chris Cohen @TINALS Festival

 

Chris Cohen c’est un projet solo. Sur scène, c’est une bonne combinaison de musiciens qui ont su surprendre et laisser bouche-bée par l’impeccable maîtrise de leurs instruments. Un public passionné devant l’artiste, qui ne se laisse d’ailleurs pas distraire.
Chris Cohen dévoile sa voix douce, envoûtante qui nous invite au voyage. Et “là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté”, comme le dirait si bien Baudelaire.

La soirée se termine par Moderat. Un son beaucoup plus puissant et un set très maîtrisé.

Premier jour au TINALS
© Mag Hardy – Moderat @TINALS Festival

Quand les berlinois jouent Running on est scotché, aussi ébloui par la scénographie très apprêtée.
Le public est ravi et ne cache d’ailleurs pas sa joie.

Et puis c’est pas tout mais il est temps de rentrer ! À demain TINALS et merci pour cette superbe première journée.